À l'occasion de la première journée du Salon du livre de Montréal, les libraires ont annoncé les finalistes du Prix jeunesse des libraires. Avec une sélection préliminaire aussi riche, je n'ose même pas imaginer les discussions qui ont dû avoir lieu pour couper la liste en deux. Voici les sélectionnés pour les 12-17 ans !
Catégorie Québec
Extrait du billet : "Le lecteur retrouve la fluidité de l’écriture de Patrick Isabelle, la suite de phrases courtes, mais ciselées, l’impact des mots qui rendent le récit aussi fort. Sans jamais aller trop loin, l’auteur raconte la violence familiale de façon à faire réfléchir à ses différents aspects. Il y a les victimes et les traces, indélébiles, qu’elle laisse, mais aussi les témoins et leur impuissance, tout comme les bourreaux eux-mêmes."
Extrait du billet : "Rares sont les écrivains qui réussissent à si bien cibler des évènements historiques pour créer des intrigues qui sauront captiver et effrayer le lecteur tout en lui apprenant des choses. La réputation de Camille Bouchard n’est plus à faire dans ce domaine, mais on est chaque fois un peu surpris de sa capacité à lier des faits dans une histoire de si grande qualité. Ce qui est différent ici c’est la forme. En effet, on comprend dès le départ que le personnage principal a été arrêté et se trouve devant un tribunal qui souhaite le voir condamné, lui, un octavon qui n’a pas la langue dans sa poche."
Extrait du billet :"Marie-Renée Lavoie a créé une histoire sympathique avec une héroïne un peu gaffeuse, mais pas trop. Le petit plus vient cependant de sa grande famille qui lui donne un côté très particulier, certaines scènes familiales rappelant d’ailleurs l’ambiance de Quatre sœurs parce qu’on retrouve l’esprit d’une tribu et qu’on ressent bien l’amour qui en unit les membres. Cette caractéristique façonne donc le caractère de Zazie, attendez de voir comment elle a rencontré Ophélie, et lui donne un côté très humain, attachant."
Extrait du billet : "Écrit avec finesse, ce roman touche et fait réfléchir, notamment avec la finale qui nous monte un Pieter devenu adulte, réalisant tout ce qu’il a vu et tu, forcé de trouver une façon d’accepter ce lourd passé. Tout en informant, John Boyne fait de nouveau réfléchir : qui peut vraiment affirmer qu’il n’aurait pas changé au contact d’un tel homme, dans une telle situation?'
Extrait du billet : "Le ton est juste et les personnages, crédibles. On aime que Lou soit un peu hors-norme, maladroite dans ses relations, que Peter, Roman et Gabe se découvrent un intérêt pour la nage synchronisée (un bon coup de pied dans les clichés), et que la relation entre le Lou et Gabe évolue au fil des entrainements, oui, mais aussi des aventures rocambolesques et des moments cocasses qui ponctuent leur parcours. "
Extrait du billet : "Stewart ressort du lot avec sa vision très premier degré des choses et son absence de filtre qui donnent lieu à des réflexions absolument délicieuses, mais ceux qui l’entourent tirent aussi leur épingle du jeu. La seule qui m’embêtait un peu au départ était Ashley et l’alternance des points de vue entre le sien et celui de Stewart aurait pu être dangereuse parce qu’il met en évidence le décalage entre l’ouverture et les observations rationnelles de l’un et la superficialité de l’autre, mais l’adolescente a aussi de bons côtés. D’ailleurs, sa propension à se tromper (consciemment ou inconsciemment, allo Faible et Violente) dans les noms est absolument sympathique. "
Mention spéciale à Les poèmes ne me font pas peur et La belle rouge, pour lesquels je me serais battue jusqu'à la mort (ou presque). Mais bon, je ne suis pas libraire :)
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