Oh, oh, oh, juin, le beau temps, les terrasses, les lectures au soleil et... les BD! C'est grâce à Antoine, monsieur mon amoureux, que j'ai découvert les bandes dessinées. Jusqu'alors, je ne m'y intéressais pas vraiment et, pour moi, une bande dessinée c'était Garfield, Lucky Luke, Astérix et Obélix et ça ne m'intéressait pas particulièrement (enfin, j'ai bien aimé Astérix et Obélix quand même... :) ). Et puis il a ouvert mes oeillères. Et je suis tombée dans la marmitte (oh, référence à Obélix, en plus!).
Bref, au fil des ans j'ai lu des bandes dessinées extraordinaires, aux illustrations magnifiques, aux histoires complexes. Des oeuvres touchantes, amusantes, fascinantes. Voici une petite sélection pour vous donner envie, je l'espère, d'aller aussi plus loin!
Louis n’a pas du tout envie de passer une semaine au camp scout. « Vous vous débarrassez de moi! » crie-t-il à ses parents. Mais ceux-ci pensent que la forêt fera du bien à Louis et l’aidera à surmonter ce qui s’est produit avec son frère.
Toutefois, si le séjour lui permet en effet de se changer les idées, il lui crée aussi de nouveaux problèmes. D’abord, il y a l’accueil difficile des scouts plus âgés, puis une bête qui vient rôder, et toujours ce secret, si lourd à porter.
Avec cette bande dessinée initiatique, Totem entraine le lecteur dans une histoire où les non-dits et les métaphores deviennent parfois réalité et où il est question du passage de l’enfance à l’adolescence, de scoutisme, de deuil.
Il y a quelques années, cette bande dessinée a tout raflé et a fait beaucoup parler d'elle. Il faut dire que le récit est fort et que les illustrations sont... à couper le souffle. On aime particulièrement le choix du noir et blanc ponctué de couleurs qui met en valeur la force de la littérature. Rejetée par son ancien groupe d’amies, Hélène erre seule, à l’école comme à l’extérieur, tentant d’éviter tous ces graffitis qui l’humilient et s’évadant grâce à l’univers de Jane Eyre, premier roman d’Émilie Brontë. Alors que toute sa classe part en camp, elle trouve des trucs pour avoir l’air occupée et ne surtout pas donner l’impression que les moqueries des autres la dérangent. C’est dans la tente des esseulées, grâce à l’arrivée impromptue d’une nouvelle rejetée, que son quotidien gris prendra des couleurs inattendues…
Entre manga et bande dessinée plus européenne, cet album est aussi un clin d'oeil à la culture métissée de l'auteur. Je triche un peu parce que c'est un dyptique, mais j'avais envie de parler de ce récit qui remonte l'histoire de Jung. À l'époque où la guerre entre les deux Corées et la création d'une frontière infranchissable créa des séparations dans les familles, beaucoup d'enfants se retrouvèrent seuls. Et Comme des centaines de milliers d'autres, Jung fut adopté à l'international pour atterrir dans une famille belge.
Parce que même si elle commence à dater aussi, cette bande dessinée est un des récits les plus frappants sur l'anorexie que j'aie lus. Des images fortes, un récit puissant. Magnifique.
Pour quelque chose de plus décalé, il faut découvrir cette bande dessinée. On joue ici sur le côté série B de l’histoire, avec un humour décalé qui valse entre horreur et naïveté. Du bonbon.
Roman graphique presque impressionniste, les dessins suggérant les émotions ou les actions plutôt qu’étant construits avec des lignes définies, Polina plonge le lecteur dans l’univers des danseurs russes. En suivant le parcours de Polina, on découvre l’univers de discipline des danseurs, mais aussi leurs aspirations et les liens qui se tissent inévitablement entre ceux qui travaillent ensemble, la relation maître-élève étant au premier plan.
Le village de François et Eusèbe est occupé par l’armée allemande. Aux abords de l’adolescence, les deux garçons refusent de faire comme si de rien n’était. S’ils ne comprennent pas grand-chose à cette guerre, ils ressentent toutefois le besoin de résister à ce qui se produit, d’autant plus que la plupart des adultes qui les entourent semblent assommés, incapables de réagir... Une bande dessinée historique de qualité!
Une adolescente se réveille dans un sous-sol. Un vieil homme vient lui porter de la nourriture et des médicaments, mais il la garde enfermée et elle le craint même s’il dit avoir des intentions pacifiques. L’adolescente ne se souvient de rien. Il l’appelle Harmony, mais est-ce son vrai nom? Pourquoi la garde-t-il prisonnière? Quand Harmony s’aperçoit qu’elle arrive à faire de la télékinésie, elle se rend compte que l’homme a peut-être raison. A-t-elle des pouvoirs qui la mettent en danger? Une série fantastique relevée et complexe qui s'adresse aux bons lecteurs. Il faut dire que le scénariste ouvre plein de pistes et qu'il faut être bien attentifs pour suivre!
Un mage aurait transmis, il y a plusieurs siècles, ses pouvoirs à sept de ses disciples. Si la légende a été oubliée avec le temps, elle renaitra au début de cette année scolaire alors que plusieurs adolescents ayant développé des habiletés surprenantes entrent en contact. Mélangeant humour et action dans une intrigue riche en rebondissements, Kid Toussaint a placé ici les bases d’un univers accrocheur.
Bande dessinée s’inscrivant dans le courant steampunk, Le château des étoiles a d’abord été publiée en trois fascicules avant d’être réunie en intégral carton cet automne. Proche de l’univers de Jules Vernes, l’histoire entraine son lecteur dans les rouages de la lutte pour le pouvoir terrestre, mais aussi pour la conquête de l’espace, mettant de l’avant la fantastique aventure de Séraphin, obsédé par un gaz qui, selon la communauté scientifique de l’époque, pourrait permettre d’explorer les mystères de l’univers.
J'avais déjà craqué pour les mots de Malika Ferdjoukh, mais cette adaptation en bande dessinée par Cati Baur est juste du bonbon. Les cinq soeurs Verdelaine vivent dans la Vill'Hervé, une vieille bicoque perchée sur le bout d'une falaise, qui abrite, outre les humains, deux chats, un rat, une chauve-souris par intermittence, un gnome des toilettes et plus encore. C'est une belle folie que la vie dans cette maison qui abrite, outre les humains, deux chats, un rat, une chauve-souris par intermittence, et plus encore et le lecteur peut suivre le quotidien des soeurs durant une année complète, année durant laquelle chacune vivra plusieurs aventures.
Fan de Cherub? Cette bande dessinée aux traits durs fait redécouvrir le premier tome de la série qui continue de remporter un grand succès. Suite au décès de sa mère recéleuse et dépressive qui succombe après avoir fait un dangereux mélange de médicaments et d'alcool, et puisque son incapable de beau-père refuse de prendre soin de lui, James Choke doit aller vivre dans un orphelinat. Aux prises avec de nombreuses frustrations, il a plus tendance à utiliser ses poings que ses mots, mais il dévoile aussi une intelligence surprenante et de grandes qualités morales. Tout ceci attire sur lui l’attention de CHERUB, une agence de renseignement britannique qui utilise des enfants-espions pour infiltrer les milieux criminels...
Je n'ai pas encore parlé de cette adaptation de Ari Folman et David Polonsky, mais elle est extraordinaire. Dans un grand souci de fidelité, puisque l'histoire n'est pas un récit, mais un document réel, l'illustrateur s'est inspiré de photos pour recréer les visages, l'ambiance. Si on ne reprend pas la totalité du récit, l'essentiel est rendu et le regard des adaptateurs a permis de mettre de l'emphase sur certaines scènes plus légères, donnant une respiration au lecteur dans cet univers qui reste dur, sombre. À découvrir!
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